Je me suis lancé le défi fou de parcourir à vélo toutes les rues de Bordeaux.
Mais vraiment toutes !
C’est vrai que ça paraît un peu idiot à première vue. Mais cela fait 15 ans maintenant que j’habite la métropole bordelaise, et pour autant, je n’ai pas l’impression d’en connaitre « la capitale ».
D’une part car on passe toujours au même endroit, question d’habitude. Et d’autre part, car à vrai, j’évite un peu d’aller dans le centre. Trop de monde, trop de voitures, trop de tout.
Ainsi, je me suis dit que pour mieux connaître la ville, parcourir chacune des rues qui la compose serait un bon moyen .
COMMENT ?
Il est vrai qu’au moment de me lancer dans ce défi, il a fallu y insérer un peu de méthode.
J’ai d’abord découpé la ville en quartiers. Je me suis bien sûr inspiré des arrondissements jadis existants, des quartiers d’aujourd’hui. Là est apparue la première difficulté, car je n’ai pas trouvé de carte claire et précise faisant apparaître les quartiers de bordeaux. D’où la nécessité de créer ma propre carte, et ça tombe bien, car j’adore dessiner mes cartes !
J’ai essayé de morceler la ville de façon cohérente, et surtout de manière relativement petite. Car parcourir chacune des rues d’un secteur, c’est aller et venir, dans un sens, puis dans un autre, et de ce fait, le kilométrage peut rapidement monter.
Enfin, comme je fais cela sur mon temps libre, en période hivernale, un petit secteur ne me demandera pas beaucoup de temps, et peut donc être inséré dans un emploi du temps assez facilement.
Les noms que j’ai donnés aux différents quartiers, existent bien sûr pour certains (je n’ai rien inventé), mais peut être pas pour d’autres. La carte vous aidera à vous repérer !
Lorsque je parcours un secteur à vélo, je dispose d’une carte papier de chaque secteur (que j’ai imprimée) sur laquelle je raye chaque rue après l’avoir parcourue, histoire d’être certain de n’en oublier aucune. Je m’aide également de l’application Strava qui capture en réel mon avancée. Je peux ainsi contrôler en cours de route qu’aucune rue ne m’a échappé. Ce qui m’est bien utile.
Il faut accepter de passer plusieurs fois au même endroit pour quadriller une zone. Ma technique consiste à faire des sous-zones d’un quartier. Ces sous-zones sont délimitées par des rues principales, des avenues, des cours. C’est en réalité une réflexion permanente. Je réfléchis en temps réel, durant mon avancée, à une stratégie pour passer partout en évitant de faire des kilomètres inutiles. Ce n’est pas chose facile. Parfois je réussis, parfois je me trompe ou je choisis une option pas vraiment la plus idéale…
Concrètement, je commence toujours par pédaler sur la périphérie du quartier, histoire de délimiter la zone. Je sais donc que je reste forcément l’intérieur par la suite. Lorsqu’il ya des avenues ou rues qui traversent de part en part le quartier, j’essaie de les parcourir d’une traite, elles me servent de quadrillage secondaire pour faire les sous-zones dont je parlais précédemment.
C’EST GRAND BORDEAUX ?
Bordeaux, c’est grand, plus grand qu’on ne le pense. Enfin, que je ne le pensais ! Voici la limite administrative de la ville.
Et oui, il n’y a pas que la partie intra-boulevards… Caudéran, la Bastide Rive Droite, sans oublier la grande zone de Bordeaux Nord;
A vrai dire, au moment de rédiger le début de cet article, je ne sais pas trop dans quoi je m’embarque.
J’ai évidemment recherché le kilométrage que représentait la totalité des rues de Bordeaux. Mais impossible de trouver cette information ! j’ai demandé à Chat GPT et Google Gemini pour avoir une estimation, voici leur réponse:
Je ne suis pas vraiment avancé suite à cette recherche et je n’ai à vrai dire pas d’opinion sur le chiffre annoncé. Surtout quel site de la mairie de Bordeaux annonce 500km, et là pour le coup, cela e paraissait un brin « faible ». Je table donc sur 700-800km (une cote mal taillée entre les 2 !)
La seule certitude, c’est que je serai amené à faire bien plus de kilomètres, pour parcourir toutes les rues, en prenant en compte les sens interdit, les allers retours dans les impasses ou autres…
J’ai donc morcelé la ville en 31 Quartiers. Voici le découpage que j’ai réalisé:
Il est convenu d’avance que je ne parcoure pas les secteurs dans l’ordre chronologique, en fonction de mon emploi du temps. N’hésite pas à faire défiler la page jusqu’en bas pour voir où j’en suis !
D’ailleurs, tu peux suivre juste en dessous mon avancement réel.
AVANCEMENT
QUARTIER N°1 : C.VERNET – BRIENNE
Bien qu’il apparaisse en premier dans la liste, ce n’est pas le quartier par lequel j’ai débuté ce projet. En revanche, c’est le premier quartier dans lequel j’ai ressenti un vrai contraste.
La voie ferrée, construite il y a plus de 100ans, côtoie un quartier en pleine création, ou des rues achevées ou sur le point de l’être n’apparaissent pas encore sur les cartes actuelles.
Je commence d’abord par longer les boulevards jusqu’au nouveau pont Simone Veil.
En poursuivant jusqu’au rond point du MIN de Brienne ( Marché d’intérêt National), je remonte une rue bordée de camionnettes avec des prostituées. D’ailleurs, quelques hectomètres plus loin, certaines attendent les clients sur le trottoir. Nous sommes en pleine journée… Pas très glamour !
Le nouveau quartier est derrière moi maintenant, et j’emprunte la longue rue Carle Vernet. Je passe à travers la cité du même nom. Là, ça deale et ça guette en pleine journée. Je sens les regards appuyés sur moi, et je ne m’attarde pas. Les entrées des barres d’immeubles sont jonchées de détritus. Plus loin, un feu a abimé la rue sur toute sa largeur.
On est loin ici des quartiers chics de Bordeaux. Ce tour me permet ainsi de découvrir Bordeaux, sous toutes ses facettes.
Et tant que j’y pense, Carle Vernet est un peintre du 18-19ème siècle, né à Bordeaux.
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°2 : GARE – BELCIER
Ici, j’ai senti que la voie ferrée partage vraiment le secteur que j’avais dessiné.
D’un côté, on trouve le quartier Belcier, situé entre la gare et le MIN de Brienne. Plusieurs atmosphères se dégagent d’ici. On sent bien que la gare a une influence à connotation négative. Des petites rues, avec des détritus, des voitures fracturées avec les vitres brisées, des énergumènes qui trainent dans les rues, quelques prostituées (en pleine journée). Est-ce la gare, ou bien les boites de nuit du quai de Paludate qui occasionnent ceci ? Malgré cela, je ne sens pas d’insécurité lors de mon passage, mais peut être est-ce différent la nuit…
Ce qui est certain, c’est la tendance de modernisation du quartier. De nombreux bâtiments sont rasés, reconstruits, voire réhabilités. En témoignent la halle Boca, c’est à dire les halles jouxtant les anciens abattoirs, reconvertis en restaurants. Juste à côté, la MECA, qui est une arche imposante, massive, abrite un musée d’art contemporain.
Ce quartier Belcier est décidément plein de contrastes ! et poursuit sa métamorphose.
De l’autre côté de la voie ferrée, on trouve le quartier de la gare. Evidemment, bon nombre de bâtiments abritent des services ferroviaires. Mais on trouve aussi pas mal de rues d’habitations, avec des échoppes ou petits immeubles en pierres, dont les rues convergent toutes vers la gare. A noter la rue Crémer, qui est une rue encore pavée comme autrefois, c’est la seule du quartier.
La zone proche des quais est ici aussi en transformation, avec de nombreux travaux. Le parvis de la gare mérite de l’attention. Non seulement pour la façade du bâtiment, mais aussi car de nombreux SDF ou personnes en quête de produits stupéfiants ou autres rodent par là. Il vaut mieux surveiller ses affaires et tracer sa route. Contrairement au quartier voisin de Belcier, je trouve que l’on doit être davantage sur ses gardes de ce côté-ci de la voie ferrée.
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°3 : NANSOUTY
C’est par ce quartier que j’ai démarré ce projet ! J’avoue qu’il a été une sorte de test, afin de voir si je poursuivais ou non…
Malgré le fait que je l’ai appelé Nansouty, il est en réalité un peu plus large. J’y ai également ajouté une pointe extra-boulevard, à la limite de Bègles.
Ce quartier s’avère être principalement résidentiel, avec bon nombre d’habitations basses. Peu de commerces, excepté aux abords de la place Nansouty, ou sur le cours de la Somme. On note une forte influence de la voie ferrée. A proximité immédiate, bon de bâtiments sont dédiés à des logements pour la SNCF, ou à des bâtiments en tous genres regroupant des services de cette même entreprise.
Le nouveau quartier bâti autour des citernes, entre le pont de la Palombe et la rue Amédée Saint Germain, est encore en construction. Un bâtiment énorme regroupe la Caisse des Dépôts, anciennement basé à côté du stade Matmut Atlantique.
La Caserne Nansouty prend également un espace très important dans ce quartier.
Quelques rues sont encore pavées, mais elles se comptent sur les doigts de la main.
Le principal monument de ce quartier est l’église du Sacré Coeur, entre la rue Pelleport et la rue Fieffé. On la voit de loin avec ces deux tours. Elle n’est pas si vieille, puisque sa construction date de la fin du 19ème siècle.
A la barrière de Toulouse, sur les boulevards, se trouve encore l’ancien octroi, du temps ou un im^pot sur la circulation des marchandises était en vigueur. On en trouve à d’autres barrières…
Enfin, j’ai cherché pourquoi ce quartier a pris le nom de Nansouty, dont je n’ai aucune idée de la signification. La place Nansouty (et par extension le nom donné au quartier), vient du nom d’un général de l’armée napoléonienne ayant combattu à Austerlitz. Il s’agit d’Étienne Marie Antoine Champion, 1e comte de Nansouty . Il a modifié l’écriture de son nom, car l’origine, seigneur de Nan-sous-Thil, petite commune de la Côte-d’Or. Nan-sous-thil => Nansouty
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°4 : ST NICOLAS
Situé entre les quartiers de Nansouty et de St Génès, ce quartier est très résidentiel. On y retrouve bon nombre de rues avec des échoppes bordelaises traditionnelles.
L’Eglise Ste Geneviève (20eme siècle), l’église Saint Nicolas (19ème siècle) et l’archevêché sont les seuls édifices notables que j’y remarque. (tous trois des édifices religieux !)
La Place Simiot, au coeur du quartier, n’est pas très animée lors de mon passage, bien qu’elle dispose d’une aire de jeux pour enfants.
Le calme et la tranquillité sont vraiment les mots qui résument mon parcours dans ce quartier.
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°5 : ST GENES
Entre le quartier Saint Nicolas et Ornano, le quartier Saint Génès est aussi délimité au Sud par les Boulevards.
La Barrière Saint Génès est assez connue. Le tramway y passe, et c’est un carrefour plutôt commerçant. Comme pour la Barrière de Toulouse, l’ancien octroi pour le péage des circulations des marchandises est encore debout. C’est une petite maison en briquettes.
Je suis rapidement frappé par l’architecture de ce quartier. Les petites échoppes du quartier de Saint Nicolas ont laissé place à des immeubles plus haut, souvent à un ou deux étages. L’architecture est plus travaillée, plus cossue, plus noble.
On sent que ce quartier, en plus d’être résidentiel, est à destination d’une population plus aisée ( à l’origine, et aujourd’hui encore). Parfois, de hauts murs de clôtures laissent deviner de très beaux jardins, de très belles demeures.
Des rues comme la rue d’Arcachon ou rue d’Audenge me frappent avec la singularité de certains immeubles très bien décorés. C’est bien sûrr sans commune mesure avec la rue St Génès, artère du quartier. Celle ci est splendide, elle est bordée d’immeubles bourgeois vraiment magnifiques.
Dans cette rue se trouve l’école St Génès, ensemble scolaire reconnu et réputé. Je suis d’ailleurs frappé par le nombre d’établissements scolaires dans la zone. On trouve aussi le lycée Magendie, et l’école Albert le grand un peu plus loin.
A l’angle de la rue des Treuils et de la rue de Pessac se trouve la caserne Boudet. Si le bâtiment était militaire et abritait un régiment autrefois, les allemands en ont fait une prison lors de la seconde guerre mondiale. Une plaque commémorative rappelle d’ailleurs les atrocités commises ici…
Vers la fin de mon parcours, je tombe sur un ensemble immobilier en briquettes, qui détonne dans le quartier. La façade est estampillé (Cité universitaire de la Ville de Bordeaux), et abrite aujourd’hui encore une résidence du Crous. C’est ce genre de découverte qui anime aussi mon projet de découvrir chacune des rues de Bordeaux.
J’ai aimé déambuler dans ce quartier qui correspond à l’image que j’en avais, c’est à dire un quartier « chic » de la ville.
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°6 : VICTOIRE
je commence à découvrîtes ce secteur par le ventre de Bordeaux:le marché des capucins. Les étals sont remplis de fruits et légumes, viandes et fromages, et autres produits alimentaires.
Entre le marché des capucins et la place de la victoire, on trouve un énorme bâtiment: c’est celui de l’université.
A la place de la victoire, on retrouve une grande esplanade avec un obélisque, une porte. Là commence la très longue rue commerçante Ste Catherine. Des magasins en tous genres bordent l’artère sur toute sa longueur.
En me dirigeant vers le centre de bordeaux, je passe devant la très surveillée synagogue de Bordeaux. Le bâtiment est plutôt joli d’extérieur, mais les nombreuses caméras de surveillance, les militaires, et l’actualité ne m’invitent pas à m’attarder là…
De l’autre côté de la voie de tramway se trouve un quartier résidentiel, tourné vers la place Francis de Préssensé.
La zone située au sud de la ligne tracée par le cours de la Marne et cours Aristide Briand est quant à elle très résidentielle, à l’exception des deux grands cours qui la traversent: le Cours de la Somme et le Cours de l’Argonne. Je n’ai rien noté de particulier dans ces rues là.
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°7 : ST MICHEL
Voilà un quartier qui aurait mérité de ma part un découpage différent. J’avais comme image du quartier St Michel, la zone autour de la place du même nom. Mais en réalité, mon découpage m’a fait allé jusqu’aux Capucins, la place Meunier, le conservatoire de Bordeaux…. Même si la superficie n’est si grande au final, il ya pas mal de choses différentes dans cet ensemble.
Une division en 2 de ce quartier aurait eu du sens. Mais ce qui est fait est fait !
J’ai d’abord commencé par parcourir la zone au sud du Cours de la Marne. On y trouve le lycée Gustave Eiffel, qui y prend une place importante. On y trouve aussi la Rock School Barbey, salle de spectacles bien connue des bordelais.
Je me suis ensuite attaché à la zone située entre la place St Michel et le Conservatoire. Le bâtiment de ce conservatoire est particulier. A vrai dire, sa façade en béton détonne dans le quartier, c’est presque disgracieux… Surtout que derrière, attenant, se trouve une placette très jolie (la Place Renaudel), avec l’église Sainte Croix de Bordeaux et sa façade ancienne.
Aux abords du Marché des Capucins, que j’ai déjà découvert lors du passage dans le quartier voisin, j’ai remarqué le Marché des Douves (Rue des Douves). Son architecture est très belle, et je regrette qu’il soit fermé. J’aurais bien aimé voir à quoi il ressemble de l’intérieur. Juste derrière, on trouve des remparts en pierres. Voilà, c’est exactement pour ce genre de découverte que j’ai entrepris ce projet. Il s’agit du jardin des remparts. C’est un endroit un peu confidentiel, secret, entouré de remparts du XVème siècle, qui à ce que j’ai compris, est souvent fermé, réouvert, puis refermé, au fur et à mesure des projets dont il fait l’objet.
Autour de la Place St Michel, et dans un triangle formé par la Rue des Menuts / Rue des Faures /Cours Victor Hugo, une atmosphère particulière se dégage. On y trouve de nombreux commerces, bars, et autres produits originaires du Maghreb et Afrique du Nord. Si tu veux boire un bon thé à la menthe, manger quelques pâtisseries bien sucrées, tu trouveras ton bonheur ici sans aucun doute ! Miam Miam !
Sur la Place St Michel, on trouve évidemment la basilique, et la Flèche. Celle ci est actuellement en travaux. L’ensemble est assez imposant et d’une architecture remarquable. D’ailleurs, je ne suis jamais allé ni à l’intérieur de la basilique, ni dans la Flèche ! Voilà une nouvelle chose à inscrire sur ma liste.
Le weekend, un marché aux puces s’étale sur la place. En semaine, un autre marché se tient Quai des Salinières à quelques hectomètres de là. Pour y aller on peut passer par le Cours Victor Hugo, et découvrir la Porte de Bourgogne, cette arche monumentale un peu à la façon Arc de Triomphe, qui fait la liaison entre le Cours, et le Pont de Pierre. Autre porte, plus petite que toutes les autres: la Porte de la Monnaie. Elle se trouve entre St Michel et le Conservatoire. Elle porte ce nom car ici se trouvait autrefois l’établissement qui fabriquait la monnaie, évidemment. Aujourd’hui, l’usine de la Monnaie de Paris se trouve à Pessac.
Dans les rues voisines de cette Porte de la Monnaie, j’ai remarqué que certaines avaient 2 noms différents. Je suppose que les inscriptions gravées dans les pierres sont les noms originels, ou du moins, les plus anciens. Tandis que les plaques de rues émaillées comportent les noms des rues tels qu’ils sont établis aujourd’hui. Parfois ces noms sont très différents l’un de l’autre. Parfois, juste l’orthographe a évolué. Ce serait intéressant de se pencher sur le pourquoi du changement de nom de rues, ou de l’évolution de celui ci…
Je garde un souvenir très bon de ce quartier, qui m’a apporté un bon lot de surprises en tous genres, une diversité que je n’ai pas retrouvé dans beaucoup de quartiers, des lieux de vie, des rues plus secrètes…
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°8 : ST PAUL
Ce quartier est d’une taille assez contenue. Il est délimité par le Cours Victor Hugo d’un côté, le Cours Alsace Lorraine de l’autre, et le Cours Pasteur (Musée d’Aquitaine) et Quai Richelieu.
Je commence par le Cours Victor Hugo. Ce cours dénote, je trouve, avec les autres de la ville. Il est très arboré, sur toute la longueur. On y trouve un parking en son milieu, dont la particularité est sans aucun doute la sculpture en hauteur, avec la jaguar faisant mine de tomber du parking. Plus loin, je bifurque pour passer devant le Musée d’Aquitaine. C’est un musée majeur, abordant l’Histoire de Bordeaux et de la région. Des sculptures et autres objets s’y trouvent. Par exemple, on peut y voir le cénotaphe de Montaigne (le tombeau), et il semblerait même que Montaigne lui même soit enterré ici… mais cela alimente encore je crois les rumeurs, et autres théories !
Au carrefour des lignes de Tram A et B, je pars en direction de la Garonne. L’artère est très commerçante, et on peut y retrouver une pharmacie fondée en 1729. Celle ci est facilement reconnaissable avec sa façade en bois verni.
Je m’enfonce à présent dans le coeur du quartier, par la Rue de la Rousselle. Cette rue est connue pour être le lieu d’un effondrement d’immeuble récent. On y trouve encore les stigmates, puisque de gros contreventements, étaiements et autres travaux sont toujours en cours pour consolider, réparer l’immeuble en question.
Plus loin j’arrive sur une place très colorée, très animée: la Place Fernand Lafargue. La zone a été rénovée dernièrement, et tout est propre. L’ambiance est assez bobo je trouve, avec des commerces très tendances, des décorations dans le même style, une population assez jeune. Quoi qu’il en soit, dans le quartier St Paul, toutes les rues ou presque sont pavées. On est donc dans un secteur « historique » malgré tout.
Les seules rues asphaltées sont sans doute celles qui se trouvent autour du Palais des Sports de Bordeaux. C’est une salle attenant au parking à étages du Cours Victor Hugo. Les équipes pro de Basket et Volley Ball de la ville y jouent régulièrement.
Concernant des ouvrages historiques, je passe évidemment devant et sous l’un d’entre eux: la Grosse Cloche. On l’appelle aussi Porte St Eloi ou Porte St James, car le chemin de St Jacques de Compostelle passe par là. (on est d’ailleurs rue St James). On peut s’y attarder pour contempler les tours, la cloche, les armoiries, l’horloge. Elle peut se visiter, et là encore, c’est une nouvelle ligne que j’ajoute à ma liste.
Je poursuis en remontant une portion de la Rue Ste Catherine, toujours aussi commerçante… A noter que les cyclistes, bien qu’ils soient autorisés, doivent mettre pieds à terre pour circuler.
Je passe enfin devant l’église St Paul, qui a donné son nom au quartier. Elle est classée Monument Historique. C’est un des plus grands monuments construits en France par les Jésuites semble-t-il. Son style, et sa décoration intérieure sont remarquables.
Je suis plus loin interpellé par une maison à colombages. On voit presque exclusivement des immeubles ou maisons en pierre, mais une maison à colombages, je crois que cela doit être une des premières que je vois à Bordeaux…
Ce quartier regorge donc de plus de lieux d’intérêts qu’il n’y parait !
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°9 : STE EULALIE
On se rapproche vraiment du centre-ville ici ! Le périmètre de la zone passe d’ailleurs aux abords de la Place Bey Berland. Peu après se trouve l’Ecole de la Magistrature, suivie du Tribunal, facilement reconnaissable avec son architecture moderne.
Derrière, Place de la République, le bâtiment ou siège la cour d’assise fait face à l’hôpital Saint André. L’hôpital et le Tribunal sont vraiment deux gros blocs qui occupent beaucoup d’espace dans ce quartier.
Entre le tribunal et le Musée d’Aquitaine, on trouve de jolies petite rues. Je peux citer la rue du Ha par exemple. Des restaurants s’y trouvent et le calme règne dans cette rue. Les rues perpendiculaires offrent une perspective sur la cathédrale.
De l’autre côté du Cours Aristide Briand, on constate que peu de rues quadrillent le secteur. Je pense que la présence d’un lycée, Rue de Saintonge, y est pour quelque chose. Il doit occuper une large superficie dans le quartier.
En revenant par la rue de Pessac vers le Cours Aristide Briand, je tombe sur la Bourse du Travail. La façade du bâtiment est intéressante, dans un style Art déco.. Elle d’ailleurs classée aux monuments historiques. Elle abrite une maison des syndicats.
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°10 : ORNANO
Je commence comme j’en ai l’habitudeen en faisant le tour du quartier. J’emprunte une partie des Boulevards, de la Barrière de Pessac à la Barrière d’Arès. Depuis la Barrière de St Augustin, je longe le très grand cimetière de la Chartreuse. Je continue à suivre son mur d’enceinte le long de la rue Georges Bonnac puis en direction de l’hôtel de Police.
Ce cimetière, en plus d’être immense, mériterait une balade à pieds pour mieux le découvrir. Quoi? Visiter un cimetière… quelle idée bizarre. A vrai dire non, ce cimetière regorge de particularités historiques. Plusieurs tombent d’illustres personnages y figurent, parmi elle, celle du peintre espagnol Francisco Goya, mort à Bordeaux. En réalité, son corps a depuis été déplacé à Madrid, mais un cénotaphe est toujours présent au cimetière (un tombeau). D’autres personnages historiques se trouvent là, mais je vous laisse la curiosité d’aller en savoir plus… J’irai moi même parcourir cet endroit pour le découvrir. Cette balade à vélo m’a déjà permis d’en connaitre quelques détails, et m’a donné envie d’en apprendre encore davantage !
Je termine mon tour en rejoignant la Rue de Belfort. Je passe aux abords de la caserne de pompiers, dont les camions vont et viennent au fil de la journée, toutes sirènes hurlantes.
J’attaque désormais la visite du coeur du quartier. Dans un premier temps je quadrille la zone entre la caserne Militaire de Xaintrailles et la rue de Pessac. A priori, à ce que j’en ai compris, pas ou peu de troupes militaires ici, mais l’état major de l’armée pour la zone Sud Ouest.
Les rues sont assez symétriques, mais la circulation y est difficile en raison de gros travaux dans plusieurs rues. Selon le sens de circulation, on peut avoir une vue en perspective sur l’hôpital Pellegrin, la cité administrative ou la cathédrale de Bordeaux !
On trouve une vélorue au niveau de la rue Jean Renaud Dandicolle. C’est une rue oui la priorité est donnée aux vélos. En réalité c’est un aménagement réfléchit à l’échelle du quartier. La circulation automobile vise à s’écarter de cette rue afin d’en réduire le trafic. De nombreux sens uniques se trouvent donc dans les parages.
Je passe rue du Tondu, où se trouvait à l’époque la Clinique du Tondu. Depuis sa démolition, une énorme résidence de logemen a été construite en lieu et place.
En se rapprochant de la ligne de Tramway, quelques commerces apparaissent. Le reste du quartier est très calme.
J’ai bien aimé la la Place Amédée Larrieu, place calme et agréable, avec une très belle fontaine.
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°11 : JUDAÏQUE – MERIADECK
J’ai nommé cette zone ainsi car à l’origine j’avais pensé à un Quartier Mériadeck, et un Quartier Judaïque-St Bruno. Mais Mériadeck étant relativement concentré, avec peu de rues, j’ai finalement décidé de regrouper les deux.
Mériadeck est facilement reconnaissable dans tout Bordeaux. C’est un quartier récent, des années 60-70, dont l’architecture ne peut pas laisser indifférent. Personnellement, je trouve le contraste très (trop ?) important avec le quartier voisin de la mairie, quartier historique. Les formes, matériaux, hauteurs des immeubles est sans commune mesure avec les quartiers voisins.
On trouve un parc au milieu, dans lequel j’ai entendu dire qu’il fallait mieux s’y promener le jour, que la nuit !
Dans ce quartier de Mériadeck se trouvent bien sûr des bureaux, mais aussi la cité administrative et la tour 2000 (toutes deux dédiées aux services de la Mairie de Bordeaux, et Bordeaux Métropole). On trouve également la patinoire de Bordeaux, un ancien bâtiment de la Caisse d’épargne à l’esthétique…particulière.
Mériadeck, c’est aussi là où en l’espace de 10 minutes, j’ai été témoin de 2 accidents impliquant des vélos. Le premier est un grand classique, avec un cycliste qui double un camion par la droite tandis que le feu est rouge. Celui ci ne le voyant pas, car dans l’angle mort, vient percuter le cycliste en tournant au moment de redémarrer. Un grand bruit, un VCub (vélo libre service de la métropole) détruit mais un cycliste sain et sauf, avec juste une belle frayeur. J’ai beau promouvoir le vélo, j’ai toujours du mal à soutenir ce genre d’attitude des cyclistes car à la place du chauffeur du Poids Lourd, il lui est impossible de voir la présence de quiconque dans l’angle mort. Le cycliste aurait dû éventuellement avancer pour se positionner devant le camion pour voir, et surtout, être vu! Le deuxième a eu lieu quelques centaines de mètres plus loin, où une voiture est venue serrer une cycliste contre la bordure, ce qui l’a fait trébucher et aller au tapis. Quelques égratignures pour elle, un manteau de troué, rien de grave en soit, mais bon sang, cela fait réfléchir. Et moi ? Et bien j’ai eu droit Rue Judaïque à une engueulade. Des travaux au niveau de la piscine m’ont imposé de quitter la bande cyclable pour aller sur la chaussée et y circuler sur une centaine de mètres. A priori ces 100m n’ont pas été du gout de cette dame, qui en plus de m’invectiver, m’a lâché un petit doigt d’honneur gratuit. Cela fait toujours plaisir ! Au niveau du feu de la Barrière Judaïque, j’ai l’agréable surprise de retrouver cette voiture et sa conductrice arrêtée au feu. J’en ai profité pour m’expliquer, et j’ai eu droit à des menaces dont celle ci qui a retenue mon attention: » tu veux mourrir ? » Ces mots résonnent alors même qu’un véhicule a volontairement percuté et tué un cycliste à Paris 2-3 semaines auparavant. J’ai l’impression que certains deviennent fous derrière le volant !
Sont-ce les travaux qui rendent les conducteurs impatients, nerveux, virulents des ce quartier ? Quoi qu’il en soit, ce quartier est le 10ème que je parcours et c’est le 1er où je constate, où je vis même, quelques situations d’insécurité routière.
Pour en revenir à la visite du quartier, après avoir bouclé la zone de Mériadeck, j’arrive sur la Place du 11 novembre. Je suis souvent passé devant, sans jamais m’arrêter. Un énorme monument rend hommages aux victimes de la Grande Guerre. La place, avec ses arbres, son bassin et son énorme monument, est désormais classée aux monuments historiques.
Je m’approche de la Place Gambetta, mais celle ci ne fait pas partie de ce quartier, alors je n’en dirai pas un mot, et je me dirige vers la Rue Judaïque. C’est une artère importante. C’est une rue « sortante », à sens unique, qui va du centre vers l’extérieur de la ville. Le début de la rue est très commerçant, et plus on avance, plus les commerces laissent place à des habitations.
Dans la zone située entre la rue Judaïque et la rue Georges Bonnac, se trouve un quartier résidentiel hyper tranquille. C’est même un quartier chic je pense, avec des rues plus ou moins larges, des bâtiments en pierres plutôt cossus. Je ne soupçonnais pas cela de ce quartier.
Cette zone a été une belle découverte !
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°12 : ST CHRISTHOLY
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°13 : ST PIERRE
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°14 : PELLEGRIN – LESCURE
Ce quartier parait à première vue assez vaste. Mais il est en réalité amputé de plusieurs zones à l’intérieur desquelles aucune rue n’est à parcourir. Et tout est dans le nom ! D’une part, l’hôpital Pellegrin, et l’université de Médecine attennante, et de l’autre, l’enceinte sportive du Stade Chaban-Delmas, anciennement Parc Lescure.
Je commence par le côté proche des Boulevards. Un bâtiment, aujourd’hui agence Matmut Assurance, est estampillé Ciné Théatre Girondin, avec une belle façade Art-Déco.
A vrai dire, dans ce quartier, l’architecture Art-Déco va être vraiment très présente.
Le triangle situé entre le stade Chaman Delmas, l’hôpital, et la ligne de tramway, regorge de bâtiments des années 30 dans ce style. Les trottoirs et la route sont nickels, aucune feuille n’est à ramasser, tout est hyper propre. C’est clairement un quartier chic !
Je tombe à nouveau sur une caserne militaire, ici celle de Carayon-Latour. Décidément, en plein centre ville, je continue d’être étonné par le nombre de bâtiments militaires, et l’emprise que ces derniers prennent.
Le quartier derrière l’hôpital en direction de Talence est très résidentiel. Je note la présence de nombreuses « cités »: cité Duguay, cité Dunoyer, cité de la Vadelaincourt. Contrairement à ce que l’on peut penser, ce sont en fait des noms de petites rues, où de petits mais anciens ensembles immobiliers sont construits. Rien à voir avec les grosses barres HLM des Aubiers ou du Grand Parc.
Je note aussi que les rues ont des noms plus exotiques. Si dans les quartiers du centre ville, les rues sont en rapport avec des villes du Sud Ouest, ici, on s’éloigne, avec la rue de Madagascar, Impasse de Marrakech…
Sur la limite Ouest de la commune de Bordeaux, je fleurie avec les communes de Mérignac et Pessac. Je longe un chateau viticole, où les vignes sont entourées de hauts murs d’enceinte.
Comment ne pas écrire un mot sur l’norme zone de l’hôpital. Ou plutôt des Hôpitaux (CHU, Charles Perrens…). Là aussi se trouvent le campus Carreire (fac de médecine), et tout un tas de bâtiments avec de services médicaux. C’est une ville dans la ville ! Mon passage est rythmé par le son des Klaxons des ambulances, pompiers, et le bruit de l’hélicoptère du Samu.
J’ai été amusé par l’Impasse bon gré mal gré, qui, qu’on le veuille ou non, n’a pas d’autre issue que l’endroit par lequel on y accède !
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻
QUARTIER N°15 : ST AUGUSTIN
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°16 : CROIX BLANCHE – ST SEURIN – GAMBETTA
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°17 : CROIX DE SEGUEY – PALAIS GALLIEN
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°18 : TIVOLI – JARDIN PUBLIC
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°19 : GRAND PARC
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°20 : GRANDS HOMMES – QUINCONCES
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°21 : CHARTRONS
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°22 : ST LOUIS
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°23 : AUBIERS
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°24 : PARC BORDELAIS
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°25 : STEHELIN
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°26 : CAUDERAN
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°27 : BACALAN
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°28 : BORDEAUX NORD
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°29 : BASTIDE BRAZZA
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°30 : BASTIDE BENAUGE
Ce quartier reste encore à découvrir !
QUARTIER N°31 : BASTIDE SOUYS
Ce quartier est tout petit comparé aux autres. Mais étant donné qu’i est physiquement séparé du quartier voisin de Bastide Benauge par la voie ferrée, j’ai choisi de le séparer également dans mon projet.
L’artère principale est le Quai de la Souys, qui longe la Garonne au plus près. Elle est très circulée, mais une piste cyclable séparée permet de la parcourir sans côtoyer les voitures. L’itinéraire du Canal des 2 mers à vélo (Royan-Sète), emprunte cette voie. Les gens du coin l’utilisent également pour rejoindre la piste cyclable Roger Lapébie à Latresne, quelques kilomètres plus loin.
De cette voie principale partent perpendiculairement différentes rues, qui après quelques centaines de mètres, changent de commune pour passer dans celle de Floirac.
La zone est industrielle, et encore une fois, une zone militaire s’y trouve: l’Atelier Industriel Aéronautique du Ministère des Armées. La zone a proximité du Pont Eiffel est peu reluisante. De nombreux terrains sont abandonnés, avec des campements de fortune.
La zone est intégrée au Projet Euratlantique, qui vise à reconstruire, à moderniser le périmètre. De nombreux bâtiments, maisons sont rasés pour voir sortir du sol des immeubles flambants, à l’image du quartier Belvédère tout proche, ou de la zone quai de Paludate, du quartier Belcier, Armagnac…
On aperçoit d’ailleurs de l’autre côté du fleuve le quartier avec la Meca, cette arche imposante.
🔻 Le parcours du quartier 🔻
🔻 Quelques photos du quartier 🔻